Le furet est devenu un animal de compagnie à part entière. Ce n’est pas un animal à choisir sur un coup de tête car il demande une grande disponibilité et des aménagements particuliers. Sa longévité est de 5 à 10 ans !
L’âge idéal pour l’acquérir est 2 mois. Au niveau caractère et comportement, mâle ou femelle se valent. Les mâles sont plus gros que les femelles (environ le double
Il existe 2 variétés de furets domestiques : les albinos aux yeux roses et les autres de couleur chamois avec bout du museau, pieds et queue noirs.
La peau du furet dégage une odeur de musc.
Parmi les atouts du furet, on peut citer sa vivacité, sa curiosité. Il est petit, actif et adore jouer. Il ne crée pas de problème avec les voisins, est très intéressant à observer. Il peut se montrer très affectueux et vous pouvez établir une réelle complicité.
Mais il faut aussi connaître les défauts du furet. Il est très agile et peut se faufiler n’importe où. La pièce qui lui est dédiée doit être parfaitement sécurisée. Le furet a tendance à gratter tout ce qu’il trouve, la moquette, la terre des plantes ou le canapé. Il est très intelligent mais peut se montrer extrêmement têtu. Il faut beaucoup de patience et de disponibilité pour faire son éducation. Lorsqu’il est très énervé, le furet peut mordre avec beaucoup de force.
Alimentation :
Le furet est un carnivore domestique strict (de la famille des Mustélidés) et, dans la nature, il se nourrit de petites proies qu’il ingère en totalité. Son alimentation doit donc respecter cette nature de carnivore. Les alimentations industrielles proposées dans le commerce sous frome de croquettes doivent contenir au moins 33% de protéines de bonne qualité et d’origine animale.
Il brûle très rapidement la nourriture qu’il consomme et digère vite (3 heures), il doit donc manger peu et souvent.
Il faut toujours s’assurer que le furet dispose d’eau en permanence car il peut boire jusqu’à 100 ml par jour.
Il faut bannir les produits laitiers (responsables de diarrhées), le chocolat (toxique comme pour les chiens), les fruits et légumes crus, les arachides, les aliments salés et sucrés ( le sucre fait monter le taux d’insuline dans le sang et peut être à l’origine de cancers du pancréas ; insulinomes).
En chiffres :
- Consommation d’aliment : 140-190g/24h
- Consommation d’eau : 75-100 ml/24h
Entretien :
Le furet peut vivre en cage mais il doit bénéficier de moments de liberté.
La cage doit comporter un espace d’élimination avec de la litière, d’un coin repos et d’un coin nourriture.
Il aime se nicher et se cacher : il appréciera donc un lieu fermé (boite) tout comme un hamac.
C’est un animal très joueur qui s’habitue facilement au contact humain. Il a besoin d’occupation pendant ses phases d’éveil : jeux et balades à l’extérieur lui permettront de se dépenser et de se distraire. Pour les promenades, un harnais est préférable à un collier et il est vivement conseillé de l’identifier car une fugue est vite arrivée !
Il faut le surveiller car le furet est très explorateur et se faufile partout : attention aux fils électriques et autres dangers de la maison. Il est aussi voleur et cache ses proies : attention aux objets de la maison !
Tout comme chez le chien et le chat, pensez à vermifuger votre furet régulièrement et à le traiter contre les puces et les tiques.
Cohabitation :
Le furet peut très bien vivre seul si vous lui consacrez suffisamment de temps (au moins 1 heure par jour) et si vous répondez à ses besoins.
Le furet est un animal sociable. La cohabitation avec d’autres animaux est possible mais sous certaines conditions. Cela nécessite toujours une période d’adaptation : la rencontre devra être progressive dans un lieu neutre et se faire si possible sans intervention de votre part. Il existe toujours une certaine hiérarchie dans un groupe.
La cohabitation avec un chat ne pose pas de soucis majeurs car le furet n’est pas une proie pour le chat. Attention toutefois aux risques de griffures !
Avec un chien, tout dépend du caractère de celui-ci !
La cohabitation avec un rongeur ou un lapin est impossible. En effet, le furet chasse naturellement de petits animaux et même domestiqué, il garde un instinct de prédation très développé. N’oubliez pas que le furet est utilisé pour la chasse aux lapins ! De plus, rongeur ou lapin risquent d’être dans un état de stress permanent à cause de l’odeur omniprésente du furet.
Si un enfant est présent, il faut lui apprendre le respect de l’animal et à respecter le sommeil du furet. Ce n’est pas une peluche ! Attention aux mouvements brusques car le furet conserve parfois son instinct de chasseur qui peut le conduire à mordre.
La vaccination :
Un furet vacciné est un furet protégé.
La vaccination contre la maladie de Carré permet de prévenir efficacement cette maladie dès l’âge de 2 mois (rappel un mois plus tard puis rappels annuels).
Si vous voyagez avec votre furet hors de France ou si vous le mettez en pension, la vaccination contre la rage est alors obligatoire.
Les pathologies :
Bien que très résistant, le furet peut être victime de maladies et de parasites plus ou moins spécifiques.
Si votre furet présente un affaiblissement général, une perte d’appétit, des vomissements, de la diarrhée ou des troubles respiratoires, il faut consulter sans hésiter.
–Maladie de Carré :
Le furet est très sensible à la maladie de Carré.
Cette maladie est d’origine virale, contagieuse par simple contact, son incubation varie de 7 à 28 jours, de pronostic sombre, la mortalité est proche de 100%.
Les symptômes sont variés : digestifs (forte fièvre, vomissements, diarrhées, perte d’appétit, déshydratation) ; respiratoires, nerveux.
–Grippe :
Le furet est très sensible à grippe humaine : l’humain peut lui transmettre et inversement. Il n’existe pas de vaccin préventif pour le furet. Les symptômes sont un état fébrile avec jetage et conjonctivite, la guérison survient en environ 5 jours.
–Rage :
Le furet y semble moins sensible que les autres carnivores domestiques
-Le furet est sensible à certaines affections digestives (gastrites souvent liées au stress, ingestion de corps étrangers, insulinome). Il peut présenter alors des nausées (hypersalivation, grincements de dents…) ou des vomissements qui doivent motiver une consultation vétérinaire.
Le furet adore grignoter, parfois tout et n’importe quoi ! D’où l’importance de sécuriser son environnement et de le mettre dans sa cage lors de votre absence. En cas d’ingestion d’un corps étranger, les symptômes n’apparaissent qu’au moment où il y a une occlusion. Un état de choc peut alors se produire et une consultation d’urgence s’impose.
Le coronavirus provoque une inflammation intestinale, une diarrhée verdâtre en est souvent le symptôme le plus flagrant.
La bactérie Helicobacter est responsable d’une gastrite chronique atrophique ou d’un ulcère gastrique. Un stress ou une maladie pourraient favoriser le développement de cette maladie.
–La maladie surrénalienne :
Une perte de poils est l’un des premiers symptômes de cette maladie due à un dérèglement hormonal. La stérilisation chirurgicale n’est pas sans conséquence sur l’apparition de cette pathologie
-L’insulinome :
C’est une maladie fréquente chez le furet d’âge moyen ou élevé. Elle est rapidement mortelle sans traitement.
Un insulinome est une tumeur du pancréas qui engendre des pics d’insuline dans le sang, ce qui provoque une hypoglycémie.
Le furet peut alors présenter une perte de vitalité, un amaigrissement, une faiblesse des pattes arrières, des chutes sur le côté et des convulsions. Un coma hypoglycémique peut s’ensuivre.
-L’aplasie médullaire :
Cette maladie est spécifique à la furette non stérilisée qui ne s’accouple pas. La furette a la particularité de rester en chaleurs tant qu’il n’y a pas d’accouplement. Dès le début du printemps, les chaleurs commencent par une forte production d’hormones sexuelles. Cette production va continuer sans interruption s’il n’y a pas de saillie et va devenir toxique pour la moelle osseuse. Celle-ci va peu à peu arrêter de fabriquer des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes d’où une perte d’immunité. La furette sera alors particulièrement sensible à toutes les infections bactériennes.
Les symptômes débutent par une fatigue, perte d’appétit et perte de poils (d’abord queue et bas dos puis ensemble du corps).
L’aplasie médullaire est le plus souvent fatale à la furette.
La prévention de cette maladie passe par la stérilisation chirurgicale ou médicale de la furette si elle n’est pas destinée à la reproduction.
-le lymphome :
C’est la forme de cancer la plus répandue chez le furet. Les symptômes sont peu spécifiques et le pronostic est, dans la plupart des cas, sombre. Tous les âges peuvent être touchés.
-La maladie aléoutienne :
Le furet y est moins sensible que le vison mais il peut être touché par certaines souches virales. Certains furets sont porteurs sains et demeurent contagieux sans développer la maladie. Cette maladie concerne le système immunitaire qui ne parvient plus à exercer son rôle de défense lors d’une atteinte virale.
-Les parasites externes :
Le furet n’est pas à l’abri des parasites tels que puces, tiques, poux, aoûtats, demodex, teigne. Ils peuvent être source d’allergies, de démangeaisons, voire de maladies plus ou moins graves. Il est important de le traiter régulièrement avec un antiparasitaire.
Il peut être également sujet à la gale des oreilles due à un acarien.
-Affections diverses :
D’autres affections (respiratoire, cardiaque, dermatologique…) peuvent concerner le furet. Le furet n’est pas sensible à la parvovirose canine.
Tout trouble ou changement de comportement de votre furet doit faire l’objet d’une consultation vétérinaire.
La stérilisation :
Quelques données :
- Maturité sexuelle : mâle 8-12 mois / femelle 7-10 mois
- Gestation : 42 jours
- Ovulation provoquée par l’accouplement (comme chatte et lapine)
Elle est indispensable chez la femelle. En effet, une femelle non saillie va rester en chaleurs sans interruption plusieurs semaines. La production d’hormones sexuelles (oestrogènes) à haute dose devient toxique et risque de provoquer une aplasie médullaire (diminution de production par la moelle osseuse de différentes cellules sanguines) dont l’issue est généralement fatale.
Chez le mâle, elle diminue la libido, l’odeur corporelle, le comportement de marquage urinaire et l’agressivité.
La stérilisation peut être chirurgicale ou médicale. A l’heure actuelle, la stérilisation chimique (pose d’implant contraceptif) est fortement recommandée car la chirurgie favoriserait sur le long terme l’apparition de la maladie surrénalienne du furet. La durée d’action de l’implant est de 18 à 24 mois.
Le furet possède des glandes anales situées au bord de l’anus qui secrètent un liquide de mauvaise odeur. Lorsqu’il est stressé, il peut « déglander » c’est pour lui un mode de communication très important.
Les glandes anales ont été à tort longtemps tenues pour responsable de l’odeur du furet, conduisant à leur ablation chirurgicale systématique. Mais son odeur corporelle provient essentiellement de ses glandes sébacées.
L’ablation des glandes anales est interdite depuis 2005.
C ’est la stérilisation qui permet d’atténuer l’odeur corporelle en diminuant la production de sébum.
Nous restons à votre disposition pour de plus amples informations concernant le bien-être et la santé de votre compagnon.